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ANGOLA : INFORMATIONS SOUMISES AUX PROCÉDURES SPÉCIALES DE L'ONU CONCERNANT LES ARRESTATIONS ARBITRAIRES DE SYNDICALISTES


En soutien à son partenaire en Angola, l'ONG Kutakesa - Movimento de Defensores dos Direitos Humanos em Angola (Mouvement des Défenseurs des Droits de l'Homme en Angola), la Ligue Internationale Contre la Détention Arbitraire a soumis des informations aux Procédures Spéciales du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies concernant les récentes arrestations arbitraires visant des membres de syndicats en Angola.


DES SYNDICALISTES ARRÊTÉS ILLÉGALEMENT ALORS QU'ILS SURVEILLAIENT UNE GRÈVE EN ANGOLA


Le 20 mars 2024, les Services d'Enquête Criminelle (CIS) et des agents de la Police Nationale ont procédé à l'arrestation illégale de syndicalistes dans la province de Huambo, dont des membres du syndicat de l'ENDE (SINTEE) et des membres du Conseil des Syndicats Indépendants et Libres d'Angola (CGSILA), alors qu'ils se trouvaient à proximité de leur lieu de travail, la Société Nationale de Distribution d'Électricité (ENDE), pour surveiller la grève.


Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre d'une grève légale lancée après que les autorités ne soient pas parvenues à un accord au sujet des revendications des travailleurs des secteurs public et privé. Les syndicalistes ont été arrêtés sans mandat et emmenés au poste de police municipal, où le commandant provincial les a déférés au Ministère Public. Les syndicalistes ont été maintenus en détention jusqu'au 21 mars, date à laquelle ils ont été présentés à un magistrat qui les a acquittés.


DES ARRESTATIONS ARBITRAIRES RÉSULTANT UNIQUEMENT DE L'EXERCICE DE LA LIBERTÉ D'ASSOCIATION


Bien que les syndicalistes aient été libérés le lendemain de leur arrestation, cette pratique d'arrestations arbitraires et de tactiques d'intimidation employées par les autorités de l'État viole les obligations internationales de l'Angola au titre des articles 21 et 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui garantissent le droit de réunion pacifique et le droit à la liberté d'association. Ces droits fondamentaux comprennent le droit de former des syndicats et d'y adhérer pour la protection de leurs intérêts, ainsi que le droit de grève.


C'est pourquoi ILAAD s'est jointe à son partenaire Kutakesa en Angola pour attirer l'attention du Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire, ainsi que du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits à la Liberté de Réunion Pacifique et d'Association, Clément Nyaletsossi Voule, sur cette pratique qui doit cesser.


RECOMMANDATIONS AUX PROCÉDURES SPÉCIALES DES NATIONS UNIES


Pour toutes ces raisons, la Ligue Internationale Contre la Détention Arbitraire et Kutakesa - Mouvement des Défenseurs des Droits de l'Homme en Angola, ont respectueusement demandé au Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits à la Liberté de Réunion Pacifique et d'Association, et au Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire, d'exhorter l'Angola à mettre fin aux menaces, intimidations et arrestations perpétrées par les institutions de l'État Angolais contre les membres des syndicats qui exercent leurs droits humains, à travers la liberté d'expression, la liberté de réunion et d'association.


ILAAD se joint à Kutakesa dans son appel à :


  • mettre fin et prendre des mesures concrètes pour prévenir et enquêter sur les menaces, le harcèlement, les arrestations arbitraires perpétrés par la Police Nationale et par des "acteurs non étatiques" contre tous ceux qui se consacrent à la promotion et à la protection des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales en Angola.

  • condamner et répudier tous les actes d'insécurité, les menaces de mort, la torture physique ou la coercition psychologique, l'intimidation, ainsi que la privation de libertés.

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